Être un ado, c’est super. Enfin, c’est ce qu’on pense quand on est adulte. Mais comme souvent, on ne retient que les bons souvenirs. Parce qu’en réalité, si on y repense bien, il y a pas mal de choses qu’on a tout simplement détesté durant l’adolescence.
L’acnée : Evidemment. Les fameux « problèmes de peau » qui nous pourrissaient la vie… un cauchemar pour certains ados, qui ressemblent à des calculettes ou à des licornes… Une vraie galère, ultra-complexante, à laquelle peu ont échappé, hormones obligent… Bon débarras.
Les devoirs à rendre : Déjà, les cours, c’était pénible, mais au moins c’était calibré dans le temps. Mais les devoirs à rendre, quand on avait une volonté proche du 0 et un penchant prononcé pour la procrastination, pouvaient vite devenir très angoissants. Qui n’a jamais terminé un devoir le dimanche soir à minuit, la boule au ventre ? Horrible.
Le manque d’argent : Quand tu es ado, tu es soudain pris d’une immense envie de consommer, plein de trucs, tout le temps. Le monde mercantile s’ouvre à toi, à grand renfort de marketing parfaitement ciblé pour te séduire. Le seul hic, c’est qu’à cet âge tu ne gagnes pas ta vie, et tu es souvent dépendant de ce que tes parents veulent/ peuvent te donner ou t’offrir. Frustrant.


La recherche de soi / le manque de confiance en soi : L’adolescence, sorte de sas d’entrée vers l’âge adulte, est aussi celui des doutes existentiels les plus poussés. Qui suis-je? Ou vais-je? Dans quelle étagère? Et surtout, surtout : qu’est ce que les autres vont penser de moi? Usant.
Les moodswings : Là encore, c’est hormonal, et donc difficilement contrôlable. Mais bon sang, qu’est ce qu’on est cyclothymique, quand on est ado…. Euphorie, tristesse, ennui, rage, pouvaient se côtoyer dans la même heure, pour des broutilles en plus. Un véritable yo-yo émotionnel dont on se passe volontiers.
L’envie d’être adulte : Ado, on crève d’impatience d’être « grand ». D’être indépendant, autonome, responsabilisé, respecté… libre, quoi. Évidemment une fois adulte, avec les emmerdes qui vont avec, on réalise qu’on était tout simplement fous d’être si pressés.
Les autres ados : Un des problèmes de l’adolescence, c’est que logiquement, on est amenés à fréquenter d’autres ados. Et autant certains sont supers, autant d’autres sont très bêtes et très cruels. Entre ceux qui harcèlent, qui se moquent, ou qui vous tirent vers le bas, on a le choix en terme de mauvaises fréquentations. Influençable comme on peut l’être à cet âge, ce n’est pas toujours facile de bien s’entourer.
Le corps qui change : Grandir, c’est bien. Mais quand c’est de plusieurs centimètres ou de dix kilos en quelques mois, c’est un peu déstabilisant. Tes fringues ne te vont plus, tu as l’impression d’être dans le corps d’un autre, ta nouvelle morphologie te gêne. Les ados sont d’ailleurs souvent un peu gauches dans ces corps qui ont grandi trop vite. Le fameux ado « mal dégrossi », ce n’est pas un mythe.
Les complexes : Incroyable ce qu’on peut se prendre la tête quand on est jeune… trop gros nez, trop grand front, dents de travers, surpoids, maigreur, couleur des cheveux, poils… tout est sujet à cristalliser ton malaise et à faire une fixette dessus. Affreux et chronophage.
La flemme : On dit souvent que les ados sont tout le temps fatigués. Ce n’est pas tout à fait exact, c’est plutôt qu’ils ont la flemme de tout. Enfin pas de tout, mais de ce qui ne procure pas une gratification immédiate. Une incapacité chronique à se motiver chronique qui ne nous manque pas du tout.