Apprendre à conduire à votre ado : quel âge peut-on faire de la conduite accompagnée ?
Votre ado n’a qu’une envie, c’est de prendre le volant de votre voiture ? Rassurez-vous, avec l’apprentissage anticipé de la conduite, il va pouvoir apprendre les bases et maîtriser votre véhicule sans le cabosser (si tout va bien) ! La conduite anticipée possède de nombreux avantages et permet aux jeunes d’acquérir de l’expérience pour conduire seul. En tant que parents, vous vous posez certainement beaucoup de questions sur ce type de formation à la conduite et c’est normal ! À quel âge peut-on faire de la conduite accompagnée ? Quelle est la réglementation en vigueur ? Pixpay vous éclaire !
Qu'est-ce que la conduite accompagnée ?
On l’appelle aujourd’hui l’AAC : l’apprentissage anticipé de la conduite. Il s’agit d’une formation créée en France en 1987, qui a pour but d’aider les jeunes (dès 15 ans), à apprendre à conduire un véhicule de la catégorie B. La conduite accompagnée permet aux ados d’acquérir les bases de la prise en main d’un véhicule, de valider une formation théorique et pratique, puis d’acquérir une expérience de conduite solide, grâce à une longue période d’entraînement. Cette formation vise à faciliter l’obtention de l’examen du permis de conduire et offre aux jeunes conducteurs, l’assurance nécessaire pour passer le permis B.
L’apprentissage anticipé de la conduite se déroule en plusieurs étapes. La première est composée d’une formation théorique au sein de l’auto-école, visant le candidat à se présenter à l’épreuve théorique de l’examen du code de la route. Une fois en poche, l’examen validé du code est valable trois ans quand on le passe en AAC.
L’apprenti conducteur effectue également 20 heures minimum de conduite effective, où il doit prendre en main le véhicule en compagnie du moniteur de l’école de conduite. Pendant ces heures de conduite, il apprend à passer les vitesses, à manœuvrer, à circuler sur la chaussée, à rouler en milieu rural et urbain, etc. À l’issue de ces deux premières étapes, l’élève reçoit une attestation de fin de formation initiale et il est capable de piloter le véhicule seul.
Véritable formation évolutive et graduelle, la conduite accompagnée se déroule ensuite avec un accompagnateur majeur et titulaire du permis de conduire, il s’agit généralement d’un proche (père, mère, frère, sœur, grands-parents, etc.). Le jeune conducteur effectue alors un minimum de 3 000 kilomètres de manière supervisée, et ce, en 1 an minimum.
Quelle est la réglementation en vigueur ?
Pour démarrer l’apprentissage anticipé de la conduite, le jeune doit avoir 15 ans ou plus et avoir obtenu son examen du code de la route. L’accès à la conduite accompagnée est également possible si la personne est titulaire d’une autre catégorie de permis depuis 5 ans maximum. L’apprenti conducteur aussi doit être en possession de l’attestation de fin de formation initiale (AFFI), fournie par l’auto-école.
Pour accéder à la conduite accompagnée, le jeune doit impérativement avoir l’accord de son représentant légal et celui de l’assurance auto du véhicule utilisé tout au long de la formation.
Les règles de conduite suivantes devront être respectées tout au long de l’apprentissage :
- Conduire au minimum pendant 1 an ;
- parcourir au moins 3 000 km en 3 ans ;
- conduire en France uniquement ;
- se former à la conduite sur le réseau routier et autoroutier ;
- respecter les limitations de vitesse et le code de la route.
Le ou les accompagnateurs (il est possible d’en avoir plusieurs), ont également des obligations :
- être titulaire du permis B depuis 5 ans ou plus ;
- ne pas avoir eu d’annulation ou d’invalidation du permis de conduire durant les 5 années précédentes.
Les avantages de la conduite accompagnée
Des meilleures chances de réussite à l’examen de conduite
Cette formation permet aux jeunes d’acquérir une réelle expérience sur la route et statistiquement, elle augmente les chances d’obtenir le permis au premier essai. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le taux de réussite des élèves ayant passé le permis après un apprentissage accompagné est de 74,7 % en 2022 (d’après Ornikar), contre 56,8 % pour les élèves qui passent par la formation classique.
Moins d’accidents de la route
En conduisant avec leurs proches pendant au moins un an, les jeunes qui ont suivi une formation de conduite accompagnée sont moins concernés par les accidents de la route. En effet, ils sont habitués à être au volant, à anticiper certaines situations et appréhendent beaucoup mieux le fait d’être totalement seul dans le véhicule. Ils sont prêts à faire face aux diverses situations, ont plus confiance en eux et sont davantage sensibilisés à la sécurité routière.
Une économie de budget
L’apprentissage de la conduite via l’AAC permet aux jeunes conducteurs de réaliser des économies (et à leurs parents) ! En effet, après leurs 20 heures de leçons de conduite, ils pratiquent avec leurs proches et n’ont plus besoin de dépenser de l’argent dans une auto-école. Au contraire, le candidat qui souhaite passer l’épreuve de l’examen du permis en formation classique aura probablement plus de cours de conduite à financer. Et en cas d’échec d’obtention du permis, il devra payer à nouveau des leçons, ainsi que de nouveaux frais de passage à l’examen. Les apprentis conducteurs passés par la case “accompagnée” font généralement moins d’infractions et payent également moins d’amendes !
Une assurance auto moins chère
Les compagnies d’assurance réduisent leurs tarifs pour les jeunes conducteurs qui ont fait le choix de la conduite accompagnée. Ils sont considérés comme plus expérimentés et provoquent généralement moins d’accidents que ceux qui ont pratiqué la formation initiale.
Un permis probatoire moins long
Passer le permis en formation anticipée permet de réduire la période probatoire du permis de conduire. En effet, celle-ci sera de deux ans, contre trois avec un apprentissage initial. En prime, le nombre de points gagnés par an et par conducteur est de 3, contre 2 pour un jeune qui passe son examen sans apprentissage accompagné (les points sont acquis à condition de ne pas commettre d’infraction).
Les éventuels inconvénients de la conduite accompagnée
Contrairement à une formation traditionnelle, la conduite supervisée peut ne pas convenir à tous. En effet, certains aspects réglementaires, financiers ou techniques de celle-ci, freinent parfois les jeunes ou les parents à signer le contrat de formation. Un des principaux freins observé est le nombre de kilomètres à parcourir en 3 ans (3 000 km minimum). Ce chiffre peut rebuter certains accompagnateurs, qui n’ont pas forcément le temps ou certains élèves, qui ne se voient pas être supervisés par un de leur proche aussi longtemps.