Argent de poche

Comment gérer une crise d’ado et traverser cette période sans rupture ?

Caroline Menager
10.06.2020
Temps de lecture :
3 min

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L’adolescence est une période charnière, souvent secouée par des tempêtes émotionnelles et des tensions familiales. C’est un moment de transformation où un enfant se détache peu à peu pour devenir un jeune adulte. Cette phase de transition, bien que naturelle, peut parfois ressembler à une véritable crise pour toute la famille. Entre les changements physiques, les montées d’humeur soudaines, les conflits répétés ou les silences lourds, de nombreux parents se sentent démunis. Pourtant, comprendre ce qu’il se passe sous la surface permet d’adopter une posture plus sereine et d’éviter l’escalade. Voici un article pratique pour mieux comprendre cette période délicate, reconnaître les signes d’une crise d’adolescence, et trouver des repères concrets pour accompagner un ado en plein bouleversement.

Comprendre la crise d’adolescence : ce qu’il se passe vraiment

La crise d’adolescence n’est pas une « rébellion gratuite » : c’est une étape normale du développement. Entre 9 et 17 ans environ, le corps, le cerveau et l’identité vivent des bouleversements profonds. Ce que l’on appelle communément « crise » n’est en réalité que le reflet d’un remaniement émotionnel, hormonal et psychique intense. Plusieurs facteurs s’enchevêtrent :

  • Les changements hormonaux (puberté, croissance…) : ils influencent directement les émotions et le sommeil.
  • La construction de l’identité : l’ado cherche à se différencier, à tester ses limites, à affirmer ses idées.
  • Le besoin d’autonomie se heurte à un besoin encore fort de sécurité et de cadre.
  • La pression sociale et scolaire (notes, image, réseaux sociaux) ajoute une couche d’anxiété ou de comparaison.
  • L’influence du groupe de pairs devient souvent plus forte que celle des parents.

👉 Cette phase est transitoire, mais elle peut quand même durer plusieurs mois, voire quelques années. Mieux vaut donc y voir une étape de développement, pas un déséquilibre permanent.

Quels sont les signes typiques d’une crise d’adolescence ?

Tous les adolescents ne vivent pas leur crise de la même manière, mais certains signes sont fréquents et peuvent alerter. Ce ne sont pas toujours des comportements inquiétants, mais des marqueurs d’un passage délicat, qui méritent d’être observés avec attention. Voici les principaux signaux à surveiller 👇.

Signes émotionnels

  • Changements d’humeur soudains, imprévisibles.
  • Hypersensibilité ou réactions démesurées à des événements mineurs.
  • Périodes d’irritabilité ou de repli sur soi.
  • Sauts entre moments d’euphorie et abattement sans raison claire.

Signes comportementaux

  • Rejet ou remise en question de l’autorité parentale.
  • Conflits fréquents à la maison (ton qui monte, provocations…).
  • Isolement ou désintérêt pour la famille.
  • Baisse de motivation scolaire ou chute des résultats.
  • Tendance à tester les limites (sorties tardives, réponses cinglantes, non-respect des règles).

Signes identitaires

  • Besoin accru d’intimité, rejet de l’enfance.
  • Expérimentations dans l’apparence (vêtements, cheveux, maquillage…).
  • Recherches d’appartenance à un groupe ou imitation de figures influentes.
  • Doute sur soi, manque de confiance ou remise en question de son image corporelle.

À surveiller de plus près

Certains symptômes peuvent signaler une souffrance plus profonde et nécessitent une attention rapide :

  • trouble du sommeil durable, perte d’appétit ;
  • anxiété excessive ou crises d’angoisse ;
  • retrait social total, comportements auto-destructeurs, pensées dépressives.

⚠️ En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé (médecin, psychologue scolaire ou psychologue clinicien).

Comment encourager la communication avec un ado en crise ?

Quand les portes claquent et que les discussions tournent court, il est tentant de baisser les bras. Pourtant, même dans le silence ou le conflit, le lien reste essentiel. Les adolescents ont besoin de sentir qu’ils peuvent parler… même s’ils ne le font pas toujours. Voici quelques pistes pour garder un dialogue ouvert – ou le rétablir – sans que cela tourne à l’affrontement 👇.

Créer un espace sans jugement

  • Éviter de critiquer ou de minimiser les émotions (« tu dramatises », « ce n’est rien »).
  • Laisser à l’adolescent la possibilité d’exprimer ce qu’il ressent, même si cela dérange.

👉 Exemple : plutôt que « Arrête de t’énerver pour rien », essayer : « Tu as l’air vraiment tendu, tu veux en parler un peu ou tu préfères qu’on en discute plus tard ? » 

Choisir le bon moment pour parler

  • Éviter d’engager une discussion en plein conflit.
  • Préférer un moment calme, informel : en voiture, en marchant, en cuisinant…

Utiliser des questions ouvertes

  • « Comment s’est passée ta journée ? » au lieu de « T’as eu une bonne note ? ».
  • « Qu’est-ce que tu en as pensé ? » au lieu de « Tu devrais… ».

👉 Cela montre de l’intérêt sans mettre de pression.

Respecter les silences… sans disparaître

Parfois, ne pas insister vaut mieux que relancer. Mais rester disponible compte. Même un simple « Je suis là si tu veux parler, quand tu veux » peut poser une base solide.

Partager sans imposer

Parler de ses propres souvenirs ou émotions d’ado peut créer des ponts… mais attention à ne pas voler la parole ou faire la morale. Dire : «Je me souviens que j’étais souvent perdu à ton âge, mais on finit par trouver des repères. » est souvent mieux reçu qu’un : « Moi, je faisais comme ça, alors tu devrais aussi. »

Poser des limites claires (sans entrer dans le rapport de force)

Contrairement à ce qu’ils laissent croire, les adolescents ont besoin de règles. Elles donnent un cadre rassurant, délimitent les zones d’autonomie et permettent de tester leurs propres choix sans se mettre en danger. La clé ? Fixer les règles ensemble, de façon cohérente, et expliquer leur sens. Pas besoin d’être autoritaire pour être écouté — mais il faut être constant.

  • Définir des règles non négociables : certaines limites doivent être claires, stables et assumées, même si elles sont contestées :
    • heures de rentrée ;
    • respect des autres (parents, enseignants…) ;
    • comportements à risque : alcool, drogue, violence.
    • temps d’écran (en particulier en semaine).
  • Associer l’ado aux règles : discuter ensemble de ce qui peut être assoupli (temps de jeux, gestion de l’argent de poche…), et négocier certaines libertés selon l’âge, la maturité, les responsabilités prises renforce le sentiment d’autonomie et diminue les tensions.
  • Tenir bon sur les conséquences : fixer une règle sans l’appliquer revient à ne pas l’avoir posée du tout. En cas de dépassement, inutile de menacer ou d’escalader. Prévoir des conséquences logiques et connues à l’avance est plus efficace (ex : réduction temporaire d’une liberté, pas de punition arbitraire).
  • Cadrer, oui — surveiller, non : l’ado a besoin de vie privée. Mieux vaut proposer de l’écoute et fixer des bornes, plutôt que contrôler à tout prix. C’est le cadre, pas la surveillance, qui sécurise.

Encourager les activités saines pour canaliser les émotions

L’adolescence est un moment où tout bouge : le corps, l’humeur, les repères. Pour éviter que l’énergie déborde ou se retourne contre soi, il est essentiel d’aider l’ado à trouver des activités qui libèrent, canalisent ou nourrissent. L’objectif n’est pas d’occuper l’emploi du temps à tout prix, mais de proposer des espaces d’expression où l’ado peut se reconnecter à lui-même — sans pression scolaire ou familiale.

Activité physique = soupape naturelle

Le sport permet de réguler le stress, d’améliorer le sommeil et de booster l’estime de soi. Pas besoin de viser la compétition : danse, escalade, natation, vélo ou simples balades suffisent. L’essentiel, c’est la régularité et le plaisir.

Activités artistiques et créatives

Musique, dessin, écriture, théâtre… offrent un vrai terrain pour exprimer ce qu’on ne sait pas encore dire. Pas besoin d’être « doué » : créer pour soi aide à mettre de l’ordre dans ses pensées et ses émotions.

Sorties et groupes encadrés

Encourager les ados à participer à des ateliers, clubs, projets ou séjours encadrés peut :

  • renforcer leur autonomie sociale ; 
  • stimuler leur curiosité ;
  • créer un sentiment d’appartenance hors du cercle familial.

👉 Bon à savoir : certaines structures jeunesse proposent des activités gratuites ou à prix réduit — souvent méconnues.

Temps déconnecté… mais pas imposé

Les écrans font partie intégrante de la vie des ados. Plutôt que d’interdire, proposer des alternatives concrètes (sortie, jeu de société, ciné, sport…) permet d’équilibrer les temps connectés sans conflit frontal.

Quand faut-il chercher de l’aide ? 

Il n’y a pas de honte à demander de l’aide. Parfois, la crise dépasse ce que la famille peut contenir seule. Savoir reconnaître ces moments, c’est aussi montrer à son ado qu’il a de la valeur et que ses émotions comptent. Voici quelques signaux qui peuvent indiquer qu’il est temps de consulter un professionnel :

7 signes à ne pas ignorer :

  1. Isolement prolongé, refus de toute interaction sociale.
  2. Baisse importante et durable des résultats scolaires.
  3. Perte d’appétit ou de sommeil.
  4. Discours très négatif sur soi, perte d’estime.
  5. Crises de colère fréquentes ou accès de violence.
  6. Comportements à risque (fugues, conduites dangereuses).
  7. Apparition de pensées sombres, d’idées suicidaires ou d’automutilation.

Qui peut aider ?

En cas de doute, plusieurs professionnels peuvent accompagner un adolescent en difficulté. Le médecin généraliste est souvent le premier interlocuteur. Il peut écouter la situation, faire un premier point et orienter vers un professionnel de santé mentale si nécessaire. Un psychologue (en cabinet ou dans un établissement scolaire) peut proposer un espace neutre, sans jugement, pour aider à mettre des mots sur ce qui est vécu.

À l’école, il est aussi possible de se tourner vers l’infirmier·ère scolaire, le CPE ou un autre adulte de confiance. Ils peuvent alerter, orienter ou simplement offrir une écoute bienveillante. Enfin, il existe des structures spécialisées pour les jeunes, comme les Maisons des ados, les CMPP (centres médico-psycho-pédagogiques) ou certaines associations. L’accueil y est gratuit et confidentiel.

L'argent, un sujet sensible pendant la crise d'ado

À l'adolescence, les discussions autour de l'argent tournent souvent au bras de fer. Demandes répétées, frustrations, envie de gérer seul... : ce sujet peut vite devenir source de tensions dans la famille.

Et si une carte permettait d'éviter les disputes ?

Avec Pixpay, il est possible de :

  • fixer un budget clair (mensuel ou hebdomadaire) ;
  • suivre les dépenses en temps réel sans fliquer ;
  • responsabiliser l'ado sur ses choix sans tout contrôler.

👉 Un outil malin pour favoriser la confiance, l'autonomie... et calmer les crispations liées à l'argent.

Gérer une crise d’ado, ce n’est pas éviter les conflits à tout prix, mais trouver le bon équilibre entre cadre et écoute. En comprenant les bouleversements vécus, en gardant un lien de confiance et en posant des repères clairs, il est possible d’aider un adolescent à traverser cette période… sans y laisser trop de plumes. Et quand la communication devient vraiment difficile, demander de l’aide n’est jamais un échec, au contraire c’est une preuve de vigilance, d’amour et de courage.Avec un peu de patience, de souplesse et d’outils adaptés, chaque famille peut surmonter cette phase et en sortir renforcée.

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