Mon ado sera-t-il meilleur que moi pour faire du fric ?
Ça serait bien.
Financièrement, vous tirez un peu la langue, on ne va pas se mentir. Englué dans votre pouvoir d’achat médiocre, vous réalisez doucement que vous ne ferez probablement jamais fortune. Allez, au mieux, dans les 20 ou 30 années de carrière qu’il vous reste, vous décrocherez quelques augmentations, un bonus par-ci par-là, peut-être un job mieux payé ailleurs, voire un petit héritage.
Mais il n’y a aucune raison statistique ni concrète pour que vous décrochiez la timbale et finissiez blindé un jour, c’est la triste vérité.
Bon. C’est moche, mais tout n’est peut-être pas perdu.
Il vous reste l’option de miser sur vos enfants pour espérer couler une fin de vie plus confortable. Car peut-être votre jeune est-il un génie dans sa discipline de prédilection ? Auquel cas, ça vaudrait le coup de creuser. Demandez aux parents de Mark Zuckerberg, de Christian Ronaldo ou de Rihanna s’ils choisissent les gnocchis les moins chers au supermarché. Bien sûr que non, ils se font rincer par leurs millionnaires de gosses, et c’est bien normal.
Vous pouvez donc miser, voire capitaliser sur l’espoir que votre ado pète le score dans les prochaines années, et vous régale pour vos vieux jours. Hélas, plus vous l’observez et moins vous lui trouvez une forme de génie susceptible de lui permettre d’atteindre ce but compliqué.
A défaut de vous régaler, il pourrait au moins faire mieux que vous, financièrement.
C’est un peu le but de tout parent, que leurs enfants vivent mieux qu’eux, non ? Pour cela, n’hésitez jamais à lui expliquer qu’hélas, l’argent gouverne ce monde. Alors oui, l’amour, l’amitié, la nature, le bonheur, ok… mais tout ça, quand on est à découvert, n’a décidément pas la même saveur.
Montrez-lui dans votre entourage des adultes qui galèrent financièrement, et demandez-lui s’il veut vraiment ressembler à ça plus tard. Ce prisme « économique » de l’existence doit s’insérer en lui dans tous les domaines : études, fréquentations, hobbies, etc… Le but c’est de finir riche, merde. Le « bonheur », c’est très surfait.
Il se peut d’ailleurs qu’il montre déjà de belles aptitudes au business, chez certains cela arrive très tôt.
Mis à part le trafic de drogue, à proscrire, il existe pas mal de moyens pour un ado de faire rentrer des sous de nos jours. Certains sont déjà très forts aux paris sportifs, d’autres sont saisonniers à gros pourboires, d’autres achètent puis revendent des sneakers à prix d’or…
Tout est possible, l’argent est partout, et pas forcément où on le croit, avec notre vision étriquée d’adultes. Partout, même dans le jeu vidéo, où le gagnant de la dernière coupe du monde Fortnite a remporté 3 millions de dollars. Et où certains streamers (ces jeunes qui diffusent leurs parties de jeux vidéo commentées sur Twitch) empochent des dizaines de milliers de dollars mensuellement.
Plus que vous, plus que moi, quoi. Allez bon sang, faites de ces gosses des machines de guerre. Tout le monde y sera gagnant. Bonne chance !